
Par décret du
20 novembre 1974.
DOLMEN
Au néolithique, l'homme se sédentarise dans la vallée et une société agricole se met en place. Entre 4500 et 2500 av. J.-C. la façade atlantique se couvre d'architectures funéraires monumentales comme le dolmen de Loubressac aussi appelé par les locaux « la pierre levée ».


Le dolmen se trouve à la périphérie ouest de Loubressac. Il est composé de cinq piliers en calcaire et un en granite. La dalle de couverture est aujourd'hui brisée en deux. La chambre funéraire mesurait 4 m sur 2,50 m. L'entrée est orientée vers le soleil levant. Il ne reste aujourd'hui que la structure intérieure de la sépulture puisque le tertre qui le recouvrait pour former le tumulus a complètement disparu. En effet, les dolmens visibles aujourd'hui, ne sont que les restes de monuments plus complexes. Les édifices étaient souvent composés de plusieurs chambres funéraires, recouvertes d'une construction plus monumentale en pierre ou en terre, formant un tumulus. Leur conception nécessitait le rassemblement de toute une communauté.
En 1885, les fouilles de E. Tartarin ont permis de mettre au jour des restes d'os humains, adultes et enfants, des offrandes avec des tessons de poteries grossières et un tranchet en silex.
En 1839 on s'inquiétait déjà de son utilisation comme étable à moutons par les habitants.
Il fut déplacé à de nombreuses reprises pour les aménagements de la D114 menant de Mazerolles à Civaux traversant le village. La route passe juste aux pieds de l'édifice. Ces aménagements ont contribué à sa forte dégradation et bouleversèrent l'ordonnancement de ses piliers.
Le dolmen est protégé au titre des Monuments Historiques par décret du 20 novembre 1974.
La légende locale raconte que cette « pierre levée » aurait été édifiée par la Sainte Vierge qui piqua en terre ses huit fuseaux et posa dessus une pierre plate qu'elle portait sur la tête.
Exemple de reconstitution de Tumulus par le Musée Historique et Archéologique de Civaux.
Anecdote: L'enfance heureuse d'un petit paysan, par Léon Pineau, 1932.
"Une fois notre directeur, c'est lui qui nous l'a raconté, quand il était jeune abbé, y était venu, lui aussi, faire des fouilles, dans la conviction d'y découvrir des trésors, des armes celtiques, des squelettes.
Une bonne vieille qui passait par là, menant ses bêtes aux champs, tout en filant sa quenouille, s'arrêta un moment à le regarder faire. C'est qu'il se donnait du mal! Il piochait, que la sueur lui en ruisselait!
- Eh ! Qu'est-ce que vous cherchez donc comme ça, monsieur le curé? finit-elle par lui demander, intriguée.
- Ah! ma brave femme! Si vous saviez ce qu'il y a là !
Il faut dire qu'il avait déjà rassemblé tout un plein panier d'ossements.
- Ah ! Je n'sais point ! N'y avons pourtant bien creusé, l'autre jour, pour enterrer une de nos ouailles, qu'avait crevé. N'y avons point rien trouvé!
L'abbé vida son panier et s'en retourna comme il était venu."