PIGEONNIER DE LA MAIGNE

C'est tout au bout de l'impasse de la Maigne, sur les hauteurs du village, que se trouve le pigeonnier.
Le lieu est cité pour la première fois dans les archives de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers vers 1080. L'édifice actuel peut néanmoins être daté du XVIe siècle.
Le pigeonnier est construit en pierre, de forme circulaire. Les boulins, niches accueillant les couples de pigeons, sont construits sur toute la hauteur. Il devait y en avoir environs 1480 à l'origine, aujourd'hui il en reste seulement 500. Il s'agit d'un important colombier qui devait servir à l'élevage de pigeons domestiques. Il est rattaché à une maison, composée de deux pièces principales et de toits (petites dépendances servant sans doute à l'entrepôt du bois, l'abri des animaux, etc.).
Ces bâtiments, ayant longtemps été laissés en état de ruines, les élévations ont malheureusement disparues. Néanmoins on distingue encore un escalier extérieur sur l'une des façades. La maison devait posséder un étage, sans doute un grenier.
Il semblerait que le lieu était encore habité au XIXe siècle par un certain Pierre Delage (1800-1886). Il a été racheté par la mairie de Mazerolles en 2009-2010. Sur une photographie fournie avec le dossier de vente, les toitures sont encore partiellement en élévation.
L'ensemble a récemment été consolider par la mairie de Mazerolles et la fondation du patrimoine de la SOREGIE.
Sur le cadastre Napoléonnien de 1812, on distingue un édifice rectangulaire situé en face, de l'autre côté du chemin. Aujourd'hui il ne reste aucune trace de cette bâtisse.
Anecdote : le lieu servait de refuge aux maquisards lors de la seconde guerre mondiale.
À l'arrière de la maison se trouve l'entrée d'un souterrain.